// N1M. Jean-Christophe Benard : « il faut reprendre nos marques »
Samedi, la Team CPB reçoit la réserve du Paris-Saint Germain à la salle Charles Géniaux après 6 mois sans compétition dans son antre. Arrivé en provenance de Frontignan, cet été, notre nouveau pivot, Jean-Christophe Benard revient sur ses premières semaines avec la Team CPB et sur la saison à venir.
Comment se passe ton intégration ? La vie rennaise te plaît ?
Mon intégration se passe bien, c’était assez facile à vrai dire vu que je connaissais déjà quasiment toute l’équipe. Et pour la vie rennaise, pour l’instant, je m’y sens bien. Même si le soleil du sud me manque un peu parfois
Que fais-tu en dehors du hand ?
En dehors du hand, j’ai 2 activités. Je suis assistant d’éducation dans un collège et je suis aussi préparateur mental à mon compte.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Aujourd’hui, mes projets sont essentiellement professionnels, développer ma boîte en préparation mentale ici à Rennes et prendre un maximum de plaisir au hand.
Comment abordes-tu cette nouvelle saison après plusieurs mois d’arrêt ?
C’est un peu compliqué, d’un côté, j’ai hâte de reprendre la compétition, car forcément ça nous manque. Mais comme on a pu le voir avec les matchs amicaux (souvent annulés), on avance un peu dans l’inconnue sans savoir si on va pouvoir jouer ou pas. Donc, forcément, on est un peu inquiet aussi.
Comment se sont passés vos 3 premiers matchs amicaux ?
Collectivement tout comme personnellement, il faut reprendre nos marques, surtout que l’équipe a un peu changé. Donc il faut que les affinités et les repères se fassent. Mais je pense qu’on monte en puissance.
Tu as joué auparavant avec quelques joueurs de l’effectif, peux-tu nous raconter ces rencontres ?
Effectivement, j’ai joué avec Thibaut Minel et Alexandre Vu. OH bah que dire de ces rencontres ? On a été au pôle espoir à Chartres ensemble pendant 3 ans où on a été dans les mêmes classes et souvent en chambre aussi, et même en coloc avec Alex en terminale. Donc on se connaît depuis plus de 10 ans. C’est grâce à eux que je suis au CPB Rennes aujourd’hui.
Justement parlons un peu plus de toi maintenant, quel est ton parcours ?
J’ai beaucoup changé de clubs ! (rires) J’ai commencé le hand à Massy ou j’y ai joué 3 ans (-12 et-14), puis pour rentrer au CER (1 an avant le pôle) en région centre, il fallait que je fasse partie d’un club de la région donc je suis parti à Saran pendant 3 ans (1 an de -16, 1 an de -18 et une année de National 2). Ensuite, je suis parti à Chartres pour jouer avec la D2 même si je jouais beaucoup plus avec la réserve. C’est pendant ces 4 dernières années que j’ai été pensionnaire du pôle espoir de Chartres (avec Alex et Thibaut). Ensuite, j’ai rejoint, pour un an, le centre de formation de l’USAM (N2). Puis 1 an au cheminot Nîmois (N3), suivi par 2 années à Prades le lez (N3). Et enfin, mes 4 dernières années à Frontignan en National 2 et National 1 avant d’arriver cette année au CPB Rennes. Oui, 8 clubs déjà ça fait beaucoup ! (rires)
Que retiens-tu de toutes ces expériences ? L’objectif d’être professionnel est derrière toi ?
Ce que je retiens de tout ça, c’est surtout toutes les rencontres que j’ai pu faire. J’ai pu observer le haut niveau comme des niveaux plus bas. Et les rencontres que l’on peux y faire, c’est ce qui m’a le plus marqué. Depuis que je me suis fait les croisés pour la deuxième fois, j’ai fait une croix sur le très haut niveau. Surtout qu’avec les études et les personnes que j’ai rencontrées, je me suis rendu compte que je me plaisais tout autant même sûrement plus, à faire d’autres choses (notamment mon métier de préparateur mental)
Parle-nous un peu de ton métier, qu’est ce qu’un préparateur mental ?
Pour faire assez simple, un préparateur mental accompagne des athlètes pour optimiser leurs performances sportives via les aspects psychologiques de la performance (confiance en soi, gestion des émotions, du stress, de la blessure, gérer son temps, se fixer correctement des objectifs, la cohésion…) mais aussi avec des étudiants (pour préparer un concours ou un oral par exemple) ou des entreprises. Tout en privilégiant le bien-être psychologique de ces personnes pour qu’elles se sentent le mieux possible et le plus efficaces au moment souhaité.
Et toi comment te prépares-tu avant un match ?
La plupart du temps, j’essaye de faire un peu de relaxation la veille du match. Et après quelques routines personnelles avant un match avec de l’imagerie mental ou tout simplement une routine d’échauffement qui me permet d’être prêt physiquement et surtout psychologiquement pour commencer un match
Quel regard portes-tu sur les équipes de la poule ?
Pour avoir joué contre quasiment toutes les équipes, je pense que la poule va être très relevée et tous les matchs seront très intéressants avec de grosses intensités. Après, j’ai forcément dans un coin de ma tête les matchs contre Frontignan que l’on va jouer puisque j’y étais encore l’an dernier.
Le poste de pivot a été totalement renouvelé cet été, comment se passe tes débuts avec Samuel Alexandrine, autre recrue de la Team CPB ?
C’est vrai qu’on se retrouve à être 2 nouveaux sur ce poste au CPB Rennes. Ça se passe super bien avec Samuel, on a deux profils et deux styles de jeu complètement différents qui se complètent bien. On se parle beaucoup, on se conseille sur nos points forts et nos points faibles donc c’est vraiment cool. Et même Marin rajoute une autre dimension avec un style de jeu encore différent
Tu as aussi un jeune joueur à tes côtés avec Marin Legendre à qui tu vas pouvoir lui transmettre ton expérience ? Est ce nouveau pour toi ?
Oui, effectivement, Marin est un jeune joueur, mais qui est déjà très à l’écoute et qui a aussi plein de qualités. Effectivement, c’est quelque chose de nouveau. Mais je ne vois pas dans un rôle où je dois transmettre mon expérience à Marin. Je pense qu’on s’apporte mutuellement des choses sur le terrain. Après, j’essaye un peu de lui donner quelques conseils parce qu’il a des qualités, qui à mon avis méritent d’être poussées encore plus. Et c’est cool parce qu’il écoute bien et il essaye de mettre en œuvre ce qu’on peut lui dire avec Sam et Pierre.
25 septembre 2020